Le dimanche 28 Avril, j’ai participé au trail long de la Vallée de la Vère à Athis de l’Orne (61) c'est à diretout près de chez moi ! L’épreuve comptait un Trail court (17.5 kms) et un trail long (30 kms). Mieux vaut tard que jamais, voici mon compte-rendu :
Après avoir couru le trail court il y a respectivement deux & trois ans, j’ai choisi de l’intégrer à mon planning de course cette année pour la proximité et la beauté de ce trail mais également parce que c’était l’occasion de retrouver des collègues de mon club et des clubs voisins, & des amis... Jacques Nevoux, l’organisateur avait prévenu tout le monde : « + 890 m de D+! ».
Après ma dernière sortie le week-end précédent l'épreuve, j’ai consacré ma semaine à la récupération en faisant quelques footings.
Le départ a été donné à 13h par l’organisateur lui-même sur la place du village.
La difficulté de ce départ réside dans le fait qu’il est commun aux deux courses. Autant vous dire qu’une nouvelle fois, ce fut un départ quelque peu rapide ! Sur la ligne de départ, je fais le choix de me placer à l’avant car je sais que certains chemins et passages seront étroits et partir dans le peloton pourrait m’occasionner d’être ralenti. Rien de cela, on part sur un bon rythme, impossible de savoir qui est sur le trail court ou sur le long hormis de regarder la couleur du chiffre du dossard. Pas pratique !?
En ce début, je me sens bien. On quitte le bourg pour un passage express dans le bois d’Athis puis direction les chemins de bocage et des parties boisées. Un tout petit passage sur route et on rentre dans un chemin qui nous emmène vers la campagne. Ça part sur un rythme soutenu sur les deux premiers kilomètres ; les favoris du cross court devant ainsi que ceux du cross long… Je prends mon rythme. On rentre dans un champs où trouver les appuis n’est pas chose facile. Je me fais dépasser mais je ne m’inquiéte pas : "ils sont sûrement sur le court et de toute façon, 30 kms il va falloir les tenir et les premières difficultés ne sont pas encore arrivées".
Les 5 premiers kilomètres passent rapidement. Succession de chemins rendus secs par le peu de pluie tombée ces derniers jours. Les choses sérieuses commenceront vers le 6ème kilomètre. Quelques coureurs me doublent, ce sont des partenaires d’entrainement et je sais qu’ils sont sur le court donc pas pas question de s'alarmer d’autant plus que ces 5,5 premiers kilomètres sont légèrement descendants. Ensuite, on aborde une belle descente technique dans une zone boisée comme je les aime et profite de celle-ci pour recoller aux copains devant qui avaient pris quelques mètres d’avance déjà !
A la sortie du taillis, on traverse une route et les choses sérieuses commencent, c’est la première grosse difficulté : une montée où l’on va engloutir 120m de d+ en moins de 300 mètres. Pas un coureur ne l’aura monté dans sa totalité en courant. Je décide de marcher dès le bas de la montée. Et de toute façon, je ne me sens pas au mieux pour essayer de commencer la montée en trottinant. Je monte de manière rapide en posant mes mains sur mes cuisses mais cette première montée me fait déjà bien mal ! Vais-je tenir 30 kms ? Mes jambes ne répondent pas comme je l’aurais aimé. Qu’importe il me faut avancer. Un collègue de club sur le court me rattrape et me suit ; les « marches » creusées spécialement par l’organisation pour monter jusque sur la crête se succède et mes mollets me rappellent à l’ordre . Je grimpe et la fin de ma montée se fait entre les rochers! Je marche quelques mètres en haut pour reprendre mon souffle puis je prends soin de m’hydrater.. on descend un champ pour prendre le « Chemin des Oiseaux »… La pente n’est pas à mon avantage…Je décide de m’hydrater, je prends une pâte de fruit « GO2 », des coureurs me dépassent mais je ne m’affole toujours pas… Cela fait seulement 30 mn que nous courrons et certains sont sur le court… Enfin, je retrotine et nous arrivons à l’endroit où nous nous séparons des coureurs du Trail court. Nous prenons le chemin menant au bois de Berjou.
Je reviens à la hauteur d’un groupe de coureurs qui m’avaient doublé dans le Chemins des oiseaux. Ces derniers s’arrêtent au poste de ravitaillement ce qui me permet de recoller à eux. Une descente technique nous fait rentrer directement dans le bois de Berjou et je choisi de suivre… Les alternances de montées et descentes sont nombreuses ce qui nous oblige à marcher. Qui plus est, les chemins monotraces sont en devers et je commence à ressentir une douleur sous le pied droit. Une ampoule ?! Je n’en ai pas eu une seule pendant toute la prépa:/ Qu’importe il faut continuer. La pente est raide et pour ne pas changer j’ai l’impression que les jambes ne suivent pas..mais je ne suis pas le seul à souffrir. Je finirais la dernière montée du bois en marchant rapidement. Je sais que je ne perds pas plus de temps mais que je dépense beaucoup moins d’énergie. On arrive en haut du bois de Berjou : une nouvelle descente technique me permet de revenir sur un adversaire que je depasse… Elle semble être longue, succesion de virage en descente. J’en profite pour récupérer, un regard bref sur le cardio et je dévale la pente. Je fixe un concurrent que j’apercois au loin et je reviens progressivement dessus.
On arrive au ldit « Les Planches » à Cahan. Les signaleurs indiquent le chemin à prendre.. L’entrée du chemin est difficile car boueuse et humide et une longue montée semble se dessiner. Je commence la montée en trottinant mais nouveau coup de mou.. Je marche, je m’hydrate…et je prends la moitié d’un Gel XL dans l’espoir de me donner le coup de fouet que j’aimerai. Je ne suis pas au mieux ; des coureurs me dépassent et je me dis que forcément la descente que l’on a pris précédemment, nous sommes en train de la remonter ! Je ne baisse pas les bras, je reprends la course et continue ainsi puis une petite descente qui me permet de recupérer Je reviens sur quelques coureurs qui m’avaient passé quelques minutes avant puis je ne les aperçois plus..Pourtant j’ai suivi le balisage et je suis sur d’être sur le bon chemin. Depuis le début de la course, hormis deux hésitations, je ne me suis pas égaré et je veille à visualiser la rubalise pour ne pas quitter l'itinéraire. Tant pis, je suis sur le bon chemin, je continue.. je rentre dans un champ et l’herbe couchée me fait dire que des coureursont passé là avant moi. La rubalise est là pour me le confirmer. On revient à proximité de Berjou. Je me sens mieux, le Gel XL à l’air de faire son effet.. Les jambes répondent, j’en profite… Au bout d’un chemin j’aperçois Kiki et Florence, deux amis du Club, cela me redonne le moral de voire les amis et les spectateurs toujours aussi présent sur le Trail pour nous encourager. Je reconnais l’endroit, c’est là où nous retournions à l’arrivée il y a deux ans. Je connais un petit peu cette partie du circuit. J’en profite..Une petite montée,, un bonne centaine de mètre de plat et j’arrive à un carrefour où j’aperçois Solenne, Gaëlle et les Loulous et… Arnaud… il a finit son trail court et a aussitôt pris la voiture pur venir m’encourager ! Trop sympa les amis, ça me redonne le moral !
Après le carrefour, une bonne montée et on arrivera à la Gilberdière, là où il y a la ferme et forcement on repassera par les vergers et on reprendra l’itininéraire qui nous a mené jusqu’à la première difficulté.. j'aperçois un coureur au loin, il ne semble pas au mieux et au fur et a mesure que j’avance, je me rapproche de lui. Je l’ai en ligne de mire, je lâche rien, il faut que je revienne dessus ! J’arrive à sa hauteur, puis je le dépasse.. un nouveau carrefour. j’aperçois Charly qui a également fini son trail court et qui est venu m’encourager ! Gilbert qui nous avait ouvert le début du trail jusqu’au champ est également là. Il me lâche quelques mots d’encouragements. C’est bien sympa de leur part! ça me redonne le moral. Je rentre dans le champ que l’on avait emprunté au départ ce qui me fait dire que la fin est proche mais mes jambes ne répondent plus. J’éprouve les mêmes sensations que celles que j’avais ressentie pendant les derniers kilomètres de l’Ecotrail de Paris. J’entends quelqu’un crier en me voyant marcher, ça doit être Gilbert.. j’essaie de reprendre la course mais nouveau coup de moin bien. Je m’hydrate et je mange une nouvelle pate de fruit .. Je me retourne et je m’aperçois que deux coureurs reviennent sur moi. "On est presque à la fin.. Je ne vais pas faillir maintenant!" je reprends la course. Un coureur me dépasse ? Il m’a déjà doublé tout à l’heure.. Je comprend alors que le groupe de coureurs sur lequel je revenais tout à l’heure s’est égaré. On reprend le chemin qu’on avait pris après être sorti du bois d’Athis. Florent est là pour nous indiquer de faire le tour de l’Etang de la queue d’Aronde. Il m’annonce 12ème et de demande si jeveux savoir ce qu’à fait Arnaud.. "Eh oui je ne lui ai meme pas demandé quelle place il avait fait lorsque je l'ai croisé tout à l'heure !:/" Je lui répond que oui il m’annonce troisième : Ca me redonne le sourire et ma 12ème place finalement me donne le sourire également ! Je double les marcheurs terminant leur randonnée mais je ne parviens pas à revenir sur le coureur devant moi.. on se rapproche de l’Eglise, virage à droite et dernière ligne droite…
J’aperçois l’arche et Jacques Nevoux, les copains de club qui sont là pour m’encourager!
Résultat : 12ème au scratch et 4ème Sénior
Un trail à faire si vous souhaitez découvrir de magnifiques paysages et la suisse normande !