Retour sur ma course à l'occasion de l'Ecotrail de PARIS qui a eu lieu samedi dernier.

 

 

Arrivée en région Parisienne la veille, préparation du sac et au lit de bonne heure en espérant bien dormir...

 

 

Samedi matin, après une courte nuit et un peu agitée (comme à chaque fois ou presque avant les gros objectifs), déplacement depuis Versailles (où nous avons logé pour la nuit) jusqu'à la base de Saint-Quentin en Yvelines pour le départ en compagnie des parents qui m'accompagneront lors de la course et m'assisteront à l'occasion.

 

Nous y arrivons aux alentours de 11h, le temps pour moi de trottiner légèrement avant de rejoindre la ligne de départ où je fais le choix de ne pas me placer au-devant mais dans le premier tiers de manière à ne pas être gêné dans ma progression dans les premiers kilomètres. Ça va partir très vite devant et je n’ai pas l’intention d’accrocher la tête de course !Le speaker commence son décompte...c'est parti!

 

N'ayant pas couru de trail long depuis la CCC (que je n'avais pas préparé comme je l'aurais souhaité), j'avais décidé de partir aux sensations, sans m'emballer car 80 kms c'est long et il y a bien longtemps que j'ai réalisé ce type d'effort.

 

Je prends tout de suite une allure qui me parait convenable sans pour autant rester fixé sur ma montre. Ce matin, les jambes répondent bien ! 1er kilo : 4'08 ! Ou là je suis un peu rapide là ! Je pense un court instant à ralentir mais malgré une vitesse aux alentours de 15 km/h, je me sens bien et j'en profite! Je remonte les coureurs partis devant moi avant d'arriver à la hauteur des premières féminines (Sylvaine Cussot, Anne Valéro..puis Simona Morbelli)..Je me mets dans la foulée de Simona un court instant mais ça semble ne pas aller assez vite pour moi sur le moment si bien que je continue de remonter avant de me retrouver dans un groupe de coureurs.

 

J'ai décidé de faire ma course...et je me retrouve aux cotés de coureurs que j'ai l'habitude de voir en photographie sur les réseaux sociaux pour leur bon résultat ! Les kms s'enchainement et se ressemble, certains même sous les 4'00/kms!

 

Je remonte à la hauteur d'un coureur qui porte le maillot d'Endurance 72, mon club, et pourtant je ne le connais pas... ce doit être Damien. Je peux encore parler...je me présente à lui et on discute un court instant avant que je ne lui dise que je vais prendre mon rythme pour ne pas me griller car je sais qu'il est un bon coureur.

Je passe le 10eme kilomètre en 40', le terrain est un vrai billard mais les choses sérieuses ne commencent réellement qu'à Buc alors il ne faut pas que je laisse des plumes dans la bataille trop vite.

 

Juste avant le ravitaillement de Buc, je me fais rattraper par un membre du Team Isostar qui n'est autre que Christian Dilmi, je le reconnais car lui aussi, je le connais pour ses performances.

 

 

Mes parents sont là. Il est 13h35. J’arrive donc au 23eme kms en 1h34 !  Je ne veux pas m'attarder sur le ravito. Je suis à une allure de 4'10 au km depuis le début de la course et j'avais dit à mon père de ne pas compter sur moi avant 13h50 (soit une allure de 4'40/km)?!Vont-ils être là?! J'ai 1/4 d'heure d'avance sur ce que j'avais plus ou moins prévu !Finalement je les aperçois ! Je procède au complément de ma poche à eau et je change ma flask dans lequel j'ajoute un comprimé d’hydrafizz fruits rouges, de chez Nutrisens).

 

Je repars de Buc seul, ...tant pis. Les premières bosses arrivent et s'enchainement. Je m'étais dit avant la course que je montrais les bosses en marchant de sorte de pas y laisser trop de jus et préfère relancer sur les portions planes.

 

La fin de portion entre Chaville et Meudon est un peu difficile, bien qu’ayant pris un Gel, mon allure n’est plus la même qu’au départ. Pour autant ça ne traine pas et je maintiens ma place. Je passe le marathon en 3h23…Sur le 50 kms de l’Ecotrail, j’étais passé en 3h38 ! J Au moins un record au marathon pendant la course.

 

A Meudon, vers 15h41,  je fais le plein en eau et poursuit ma route. Je fais un bon bout de chemin tout seul, j'ai un passage à vide et j'avance beaucoup moins vite! Je crois que l'hypo s'attaque à moi. Je prends un Gel Tonik'S salé  & une pâte de fruit goût fraise de chez Nutrisens Sport pour essayer d'enrayer ce coup de pompe mais rien n'y fait, je ne retrouve pas les jambes que je voudrais immédiatement. Pour autant, je ne lâche rien et j'essaie de relancer. Je passe le 50eme en 4h09 !

 

 

A Chaville, à 16h40 je retrouve une nouvelle fois mon assistance de choc. Cela fait du bien. Je m’arrête 2 minutes tout au plus. Encore une fois on ne s'attarde pas, juste plein en eau et on repart. Je passe par le ravitaillement de l'organisation et glane un verre de Coca et quelques raisins qui me feront du bien  par la suite.

 

Entre le 57ème et le 69ème, le jambes sont de nouveaux-là et c'est encore plus agréable de courir quand on sent qu'on a les jambes !C'est l'effet du Gel qui se fait ressentir :) l'effet n'est pas immédiat mais ça apporte un sacré coup de fouet:)  Dans un chemin j'aperçois Fabien, qui est venu à ma rencontre. On échange quelques mots, me dit que je suis bien et que devant certains ne sont pas au mieux. Cela me booste et me pouce à aller de l'avant et il sait de quoi il parle pour l'avoir déjà fait! Je rattrape quelques coureurs qui semblent aller moins vite que moi sur le moment, je double et continue...

 

Juste avant le ravito de Saint Cloud j'hésite un temps sur le parcours, je ne trouve plus mon chemin mais fort heureusement cela ne dure que quelques petites secondes.

 

 

 

A Saint Cloud, à 17h49, je changerais uniquement ma flask car je n'ai quasiment pas bu d'eau dans ma poche !:/ Un comprimé de sporténine et de nouveau un verre de Coca ! Je sais qu'il me reste un peu moins de 11 km dans Paris et ce sera la montée des marches de la Tour Eiffel!

 

Cette partie du parcours que j'avais déjà parcouru il y a deux ans lors du Trail 50 est loin d'être simple. Changements de trottoirs, montées et descentes de marches, relances, traversée de rues, routes pavées, escaliers. Je double des arrivants du 50 kms mais la fatigue se fait quelque peu sentir, une nouvelle fois, même sur le plat les jambes ont du mal à répondre. Je prends de nouveau une pâte de fruit et continue maroute vers la dame de fer. Je reconnais les quais... Je sais que j'arriverai au premier étage...quel pied !

 

Enfin j'y arrive ! Une certaine émotion m'envahit...je suis arrivé au bout de mon objectif.

 

Je prends mon ticket qui me donne accès premier étage et commence l'ascension des marches...un coureur me dépasse... Qu’importe, je suis bien entamé et de toute façon je terminerais sous les 7  h et dans le top 50...je profite du moment tout en continuation l'ascension!

 

Je franchis la ligne d'arrivée après  6h52 de course ! Quel bonheur de terminer sous les 7 heures après m'y être préparé en seulement 5 semaines (+1 de récup) !

 

 

 

 

 

 

Le temps de me ravitailler un petit peu, de savourer le moment présent et...comme il y a deux ans sur le 50, je termine quelques minutes devant les féminines qui semblent s'être tirée la bourre sur les derniers kilomètres.Les journalistes sont présents pour immortaliser ce moment.  Je retrouve Damien, qui finalement a eu quelques pépins physiques et termine 4 petites minutes devant moi. Puisje  ne m'attarde pas au premier étage, il y fait trop froid !! Je rentre dans la salle réservée aux arrivants de l'EcoTtrail. De nombreux coureurs déjà arrivés s'y sont réfugiés car il est fait bon. J'y reconnais quelques coureurs de renom et rencontre Olivier Gui, le manager d'Adidas, que j'avais rencontré lors du stage d'Endurance 72 en fin d'année. Je le salue et discute un peu avec lui. Il me donne quelques nouvelles des copains de club.  Il y a aussi Yoann Stuck, J'apprends qu'il termine deuxième de la course. J'arrive à faire une petite photo avec lui, cool ! :) Et je redescends retrouver mes parents qui n’ont pas pu monter…

 

Je remercie Arnaud, mon entraineur pour sa patience, ses précieux conseils et le temps qu'il ne compte pas; mes parents qui m'ont accompagné sur cette course et aidé dans mes ravitaillements; mes partenaires (Nutrisens Sport et Compressport) et bien évidement ma petite femme qui me laisse pratiquer ma passion et préparer mes courses dans les meilleures conditions.

 

 

Ces formats de course me plaisent bcp et mon envie de se tourner vers ces formats de courses est grande. J'ai cependant encore bcp de chose  à apprendre notamment sur mon alimentation en course qui me fait défaut à certains moments du parcours.

 

Pour autant, il me faut gagner en vitesse pour espérer courir plus vite plus longtemps. quelques jours de repos encore et on retour au boulot pour préparer le Trail de la Vallée de la Vère qui aura lieu fin avril non loin de chez moi et dans un format beaucoup plus court (31 km) mais pas pour autant plus facile.