Des nouvelles d’abord…
Après un petit mois sans véritable compétition « Trail », j’avais choisi de participer à cette compétition dans l’objectif de préparer le Trail 56 du Raid du Morbihan qui aura lieu le 29 juin.
Depuis le 20 mai, j’ai accumulé plus de 300 kms en course à pied (plus de 5000 m de d+) et 90 kms de vélo VTT (pour 1000 m de d+), notamment entre le 2 et le 6 Juin où j’ai effectué un entrainement bi-quotidien (Sortie VTT le matin et séance Cap l’après-midi). L’objectif étant plus la vitesse & le rythme que le dénivelé. Pour autant ce dernier n’a pas été oublié. La plus grosse journée fut réalisé le jeudi 6 juin où j’ai réalisé 2 h de VTT le matin et une sortie CAP type trail de 2h pour presque 20 kms et 560 m de d+. Tout se passait très bien jusqu’au début de la semaine dernière où j’ai attrapé un bon gros rhume... La semaine d’entrainement a été compromise et les footings réalisés furent difficiles... Cela allait annoncer la suite du week-end…
Trail de Port-Racine
Un petit week-end bien sympa qui vient de se terminer dans la Hague (50) avec une participation au Trail de Port-Racine (25 kms) à l’occasion de la BARJO.
Départ – 13 h de Saint Germain des Vaux (Port-Racine)
Le départ est donné par un des trois organisateurs dans une ambiance sympathique et surtout sous le soleil qui a pointé le bout de son nez une petite heure seulement avant le départ de course… Le départ est rapide, un peu trop pour moi d’ailleurs : on commence par une belle côte qui va nous permettre de rejoindre le chemin des douaniers. Je choisi de me placer au-devant pour ne pas me retrouver coincé par des ralentissements. La tête de course se dessine déjà. Le rythme imprimé par les premiers est vraiment soutenu et je ne tarde pas à décider de prendre mon rythme d’autant plus que je suis loin d’être au meilleurs de ma forme... La première difficulté nous fait avalé plus de 80 m de d+ en moins d’1,5 kms puis après une descente vers la plage, on rentre sur le sentier des douaniers qui nous mènera jusqu’à Goury… C’est d’ailleurs là que je constaterai que je suis surement parti trop vite … A plusieurs reprises je manque de me tordre la cheville, je ressens une douleur sous le pied : « je ne suis pas dans mes baskets !» qui m’ont pourtant jusque-là apporté satisfaction… Sur le sentier des douaniers, nous passons par-dessus des petits murets de pierre qui nous coupent dans notre élan et nous obligent à relancer chaque fois que nous les franchissons puis nous traversons des petites portions de plage de galets qui m’en diront encore un peu plus sur ma forme.. Je ressens une douleur sous le pied à chaque pas puis une petite route nous mènera jusqu’au site de Goury. J’ai déjà parcouru 7,9 kms pour 35’ de course depuis le début lorsque je passe devant le site abritant le bateau de la SNSM, et croise Solenne, Gaëlle et les enfants. Les sensations ne sont pas bonnes. « Ai-je récupéré des séances précédentes ? » « Devais-je prendre le départ de la course malgré mon état de forme des jours précédents ? ». J’ai en tête la séance de vendredi ; et le footing de samedi matin bien sympathique réalisé sur la plage à jeun avec une mer un peu agitée. Ces deux dernières séances furent difficiles avec le rhume toujours présent…
Je prends l’itinéraire vers Goury, certains coureurs partis moins vite me doublent. Je ne suis pas au mieux et je m’arrête pour m’hydrater et manger une pâte de fruit GO2.On est sur le plat et je marche ?! L’idée de stopper la course à Goury me trotte un court instant dans la tête mais je me dis à cet instant que je n’ai jamais abandonné et que ce n’est pas aujourd’hui que cela arrivera !! Je me remets à trottiner et la prochaine petite côte m’en dira encore un peu plus sur ma forme… Mes jambes ne veulent pas grimper… Je ne suis pas encore dans les grosses difficultés que je souffre déjà : « ça va être long !! ».. Un collègue de mon club d’un niveau équivalent me double et me lance « Tu es parti trop vite ?! ».J’essaie de l’accrocher mais les jambes ne veulent absolument pas suivre. Tant pis, on va faire avec et espérer que cela revienne... Je continue ma progression en marchant rapidement dans les côtes et en essayant de relancer le plus possible au sommet et dans les descentes. Chaque côte est difficile… J’arrive au nez de Jobourg en 1h09, lieu du départ du 12 km. Il me faut zigzaguer entre les camping-car, les bus servant de navettes et les voitures de tourisme… J’essaie d’apercevoir Solenne mais je l’apercevrais au dernier moment.. Après coup, je me dis que ce passage fut un pu dangereux. Une petite portion de route et on rentre dans un champ puis sur le chemin longeant la falaise… Les sensations reviennent, je poursuis ma route. Je rattrape des coureurs du 42, 87 et du raid de l’Archange (270 kms !). Les sentiers sont étroits si bien qu’il m’est difficile de doubler. Parfois les coureurs s’écartent d’eux même pour me laisser passer, parfois je me retrouve bloqué derrière eux quelques mètres et je passe devant lorsque le chemin s’élargit un peu. Parfois aussi je leur lance un petit « pardon, je passe à droite/gauche » mais certains d’entre eux mettent quelques secondes à réagir à une simple parole et il vaut mieux les doubler sur une portion plus large que les interpeller... Oui certains sont partis depuis 6 h du matin et approchent les 75 kms de course ! Pour d’autres, ils ont déjà parcouru plus de 260 kms… Les encouragements entre coureurs sont nombreux et les brefs échanges aussi.
Entre Jobourg et Herqueville, les chemins sont techniques et se ressemblent : une alternance de montées/descentes avec présence de pierres. J’aperçois au loin mon collègue de club, je me le fixe en objectif et je continue de relancer dans les descentes et sur le plat ce qui me permet de dépasser des coureurs. D’ailleurs je reviendrais sur mon partenaire de club qui n’est pas au mieux. Je lui lance quelques mots d’encouragement mais celui-ci semble souffrir. Je continue de marcher rapidement dans les montées afin de perdre le moins de temps possible et à Herqueville, mes quadriceps vont me rappeler qu’ils existent au profit d’une descente puis une montée d’escaliers… Mais les sensations sont toutes autres qu’au départ… je me sens beaucoup mieux sur ces sentiers et j’arrive à Herquemoulin en 2h04 environ. il me reste moins de 5 kms et la grosse difficulté à avaler... je retrouve des coureurs dans la côte, certains sont vraiment dans le dur et pris de crampes… Rien de tout ça pour moi juste que les jambes ne répondent pas dans les côtes... Je me force à marcher vite, à courir quand je le peux dans la montée puis je relance en haut... Le Retour vers Beaumont nous fait traverser un bois bien humide, je retrouve des coureurs que je double et les encouragements se font de plus en plus nombreux à l’approche de la ligne d’arrivée. Je finirais les 500 derniers mètres de course sur une allure soutenue voir très soutenue, signe que j’aurais pu donner bcp plus sur cette course !
Résultat :
Au final, 25 kms pour 823 m de D+ à ma montre ! 40ème au scratch et 24ème sénior pour 2h26’ de course.
Satisfait tout de même des sensations sur le plat et d’être arrivé au bout de cette course pourtant mal engagée mais ô combien déçu de ne pas avoir concrétisé l’entrainement des semaines passées et ne pas avoir pu donner autant que je le voulais…le travail de côtes ayant pourtant été là dans la prépa jusqu’à maintenant. Encore surement un peu de fatigue… Il va désormais falloir récupérer se débarrasser de ce rhume pour aborder la quinzaine à venir et régler cette douleur au pied.
Ce fut malgré tout un sympathique week-end avec les amis, durant lequel j’ai pu (re)découvrir la beauté des côtes normandes et plus particulièrement la beauté de la Hague, qui malgré ce que l’on pourrait penser est bien vallonnée !
Merci aux copains pour le week-end bien sympa ! Bravo à Arnaud pour son beau chrono et sa 7ème place au scratch. Cela en appelle d’autre ?!
Dernière ligne droite maintenant dans la prépa pour le Trail 56 du Morbihan